Tous les articles par La Seyne change

COVID-19 ET MAINTENANT

A l’issue de ce comité de suivi de crise à La Seyne auquel nous participions Nathalie BICAIS et moi-même, c’est un maire encore en exercice, très politique et stratégique de ses responsabilités, plutôt national que local, en tant que président de l’association villes et banlieues, qui s’est présenté et ne manquera pas de communiquer largement sur sa réunion avec le Président de la République. Force est de constater que c’est un statut bien pratique qui lui prend beaucoup de temps. Il a été en revanche beaucoup plus passif sur les réponses à nos questions précises sur la reprise de nos services.

Nous attendons, nous, beaucoup, du plan de retour à l’activité proposé d’abord au CHSCT de la Ville et des directives de l’administration municipale, avec les moyens humains et matériels qui s’imposent, présentées à notre personnel communal pour servir au mieux et au plus vite le public. Mais, à ce stade, le flou de l’Etat sur les conditions du déconfinement nous inquiète autant que le positionnement de Marc Vuillemot militant, entre autres, d’un accueil différencié dans les classes, de moins de 15 élèves, en fonction de leur lieu d’habitation et de l’exercice ou pas d’une activité professionnelle d’au moins d’un de leurs parents. Le candidat, toujours, Marc Vuillemot, sait encore se présenter comme un simple agent de l’Etat ou un président d’association nationale relativement influente en fonction des situations et de leur risque politique.

Nous attendons, nous, élus locaux, les moyens et la volonté de notre Ville pour faire le maximum, réellement, sur le terrain, et dès le 11 mai prochain. Dans l’attente, nous faisons, nous, le maximum, pour vous informer et vous aider au quotidien. C’est par notre bon sens que nous réussirons tous.

Machine à cash

Il y a quatre ans, je dénonçais à l’Express la raison de la fourniture des kits de campagne aux candidats du FN que j’avais été : « Pour faire rentrer du cash! » Ils savaient que leurs candidats allaient réaliser plus de 5% des suffrages et que, financièrement, c’était une bonne opération… » (L’Express 17.11.2015) Aujourd’hui, au-delà des peines requises de prison ferme contre les inventeurs du système, l’Etat réclame 11,6 millions d’euros de dommages et intérêts aux prévenus pour « avoir fait de leur parti une véritable machine à cash » « en s’entendant sur son dos » [de l’Etat]. Le RN doit aujourd’hui assumer d’avoir fait pire que tous ses adversaires politiques réunis en ayant détourné des sommes inédites d’argent public dans la Vème République. C’est la fin d’une escroquerie politique de l’électeur contribuable. J’avais choisi le camp de l’éthique, je ne le regretterai jamais.

Au Président de l’office sortant

Marc VUILLEMOT, par la voix d’un communiqué lu en séance du conseil d’administration de Terres du Sud Habitat alors qu’il n’y siégeait pas, a décidé de retirer de l’ordre du jour, et donc d’annuler, l’augmentation des loyers à hauteur de l’IRL au 1er janvier 2020, contrairement à ses propres engagements avec la caisse de garantie du logement locatif social et devant les représentants de l’Etat et de la caisse des dépôts grâce auxquels un redressement financier de l’office a été possible.

Cette annulation, à quatre mois des élections municipales comme il l’assume lui-même, qui prive l’office de près de 300.000 euros de ressources en 2020 et fait économiser les locataires d’environ 5 euros en moyenne par mois, est irresponsable et insensée.

Elle est irresponsable une année avant la fusion de TSH avec Toulon Habitat Méditerranée alors que l’entretien courant de notre patrimoine locatif est en deçà de nos besoins.

Elle est insensée quand elle est présentée comme un dédommagement de l’insécurité vécue dans les quartiers alors que le même Président de l’office, Marc Vuillemot, a permis une augmentation de la part variable de la rémunération de son directeur général au maximum légal, soit au total près de 7.000 euros nets mensuels.

Au Maire sortant

Votre dernier compte administratif de la mandature prouve au moins que vous avez été capable, sous la contrainte d’un contrat avec l’Etat, de poursuivre le désendettement de la collectivité en ne « cassant aucun service public » comme c’était votre crainte mise en scène à l’occasion de vos réunions publiques sur les finances l’année dernière. En revanche, la capacité réduite d’investissement de la commune et le maintien des taux élevés d’imposition ne peuvent aboutir qu’à une majorité nette de Seynois opposés à vos choix. Et des choix, vous en faites.

Lorsque vous vous refusez à fermer des postes en surnombre par rapport aux besoins réels d’une majorité de nos contribuables, que vous n’avez d’ailleurs jamais interrogés en cours de mandat, ou que vous permettez des opérations immobilières d’envergure générant plus de dépenses que de recettes de fonctionnement, vous grévez durablement la collectivité et le potentiel de développement du territoire. C’est bien parce qu’à Berthe l’investissement financier disproportionné par rapport au reste de la ville ne s’est accompagné, ailleurs, d’aucune rationalisation des moyens humains ni de création de ressources correspondantes, que nous nous sommes privés de tout plan ambitieux de rénovation du centre-ville. Et à quoi servent des services publics si nous sommes majoritaires à ne pas en bénéficier et à ne plus pouvoir les payer?

Ce compte administratif, semblable à tous les autres, montre au moins que vous ne pouvez plus changer comme La Seyne change, elle, malgré tout, mais totalement dépendante des financements publics extérieurs ou privés. Il y a 24 ans, alors que vous étiez le 3ème adjoint délégué à la politique de la ville, se créait à La Ciotat une société d’économie mixte de développement économique et portuaire qui réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires d’environ 140 millions d’euros. Entre les deux villes il y a forcément un juste point d’équilibre à trouver. C’était votre mandat, c’étaient vos mandats.

Vous n’êtes pas comptable de tout mais tellement responsable de beaucoup en bientôt douze ans, ne serait-ce d’une image coupable de négligence dans l’optimisation de nos ressources humaines et financières. Vous vous êtes, par exemple, acharné à financer une école municipale des beaux-arts qui profite à moins de 1% de la population en leur mettant à disposition 14 professeurs pour 7€50 en moyenne par mois, ou plus grave, des EAJ avec 25 animateurs, sans parler des saisonniers et des séjours l’été, pour 50 centimes d’euros par mois. OUI on pouvait faire mieux et plus vite, à budget constant. NON vous n’avez pas géré l’argent public avec prévoyance. Si la politique ne vous enchante plus, elle a au moins pour moi le mérite de gérer des besoins croissants à moyens constants ou en diminution. Si on ne sait pas ou on ne veut pas le faire, il ne faut plus être candidat.

A Berthe plus qu’ailleurs

C’est bien parce qu’à Berthe l’investissement financier disproportionné par rapport au reste de la ville ne s’est pas accompagné des moyens humains et de la gestion rigoureuse quotidienne que le bilan du PRU est d’autant plus contestable avec les tragiques événements des dernières années. En clair, rien ne sert de rénover ou de résidentialiser si les logements ne sont pas gardés ou vite attribués et mieux. C’est à Berthe plus qu’ailleurs l’échec du bailleur social. C’est à Berthe que se jouera 2020.

Rassemblement national

Elu FN en 2014 et 2015 à La Seyne-sur-Mer, je ne peux pas m’étonner du résultat de ces élections compte tenu de la résignation majoritaire à chercher ou non un vote utile à l’expression d’une très grande colère. Si je comprends aujourd’hui aussi bien l’électorat du Rassemblement national que les Seynois qui le combattent mais surtout nombre de ceux qui n’ont plus confiance en rien ni personne, il me revient dans l’intérêt de La Seyne de tenir compte, quoiqu’on en pense, de cette réalité, en proposant une alternative qui satisfasse une majorité de Seynois par une méthode qui permette des résultats rapides et partagés. Mon seul objectif est d’éviter un blocage dur de l’évolution de la ville. C’est uniquement pour ça que je suis candidat.

Notre politique sportive

Marc Vuillemot, absent à la quasi-totalité des assemblées générales de la plus grosse association seynoise avec plus de 2.000 adhérents, se permet même, sans raison légale, de faire fondre sa subvention municipale de plus de la moitié depuis le début de son mandat, et s’obstine à conserver 103 postes d’agents des sports alors que la Ville ne parvient même plus à entretenir ses infrastructures sportives. Nous changerons donc radicalement de politique sportive dès le premier budget de 2020. 

Nos impôts

Ils n’auront jamais baissé en 12 ans. Nous sommes nombreux à ne pas pouvoir les payer en une seule fois. Pour les réduire, il faut économiser, beaucoup. Nous le ferons. A quoi servent des services publics si nous sommes majoritaires à ne pas en bénéficier et à ne plus pouvoir les payer? Dans n’importe quelle famille, on sait arbitrer et c’est le rôle d’un maire pour une collectivité. Il y aura donc de notre part un engagement de réduction de ces contributions quand nous connaîtrons le montant de la compensation de la suppression de la taxe d’habitation par l’Etat. Nous sommes élus pour mieux gérer, pas pour juste gérer.

OUI

OUI nous le ferons et dès la première année au terme d’un audit des ressources humaines de la Ville de 6 mois à compter de notre élection. OUI parce qu’il n’y a pas d’autre choix pour redresser vite La Seyne. Les agents titulaires concernés ne subiront une diminution de leur rémunération de 5% chaque année qu’à partir de la 3ème année, jusqu’à atteindre 50% de la rémunération initiale la 12ème année et les années suivantes. Si le centre de gestion qui les prend en charge ne leur propose aucun emploi de reclassement au bout de deux ans, la Ville ne paye plus rien les concernant au bout de douze ans. Il faut donc engager ce processus dès 2020 dans l’intérêt de tous.

Notre habitat

Un programme de rénovation urbaine de cette ampleur est bien sûr la survie de notre centre-ville. Il n’est pas souhaitable de reconstruire des logements sociaux classiques à la place des îlots démolis. MAIS c’est aussi pour nous la réduction de la vacance dans le parc social (262 en 2018) et une attribution par une cotation précise. Ce sera enfin un permis de louer renforcé. De la politique de l’habitat dépendront toutes les autres. Pour ne plus subir après, il faut agir avant.